REMARQUE ! Ce site utilise des cookies et autres technologies similaires.

Si vous ne changez pas les paramètres de votre navigateur, vous êtes d'accord. En savoir plus

Il s'inscrit donc dans le prolongement du processus ayant conduit à la signature du partenariat de coopération entre la Seine Saint Dénis, l'île de Ngazidja et l'Association des Maires de Ngazidja (AMN). Je tiens d'ailleurs à rendre hommage à l'ancien président de l'AMN, Mohamed Said Abdallah Mchangama, au collectif des élus français d'origine comorienne (CEFC), au service départemental chargé de la coopération décentralisée et aux associations comoriennes de la Seine Saint Dénis qui ont tous œuvré en faveur de la mise en place de cette coopération entre Ngazidja et ce département « monde » qui concentre le plus d'immigrés comoriens en région parisienne.

Le département compte, à ce jour, plus d'une centaine d'associations comoriennes. La plate-forme est aussi un répertoire des associations comoriennes, très denses, dynamiques et parfois méconnues des autorités locales et départementales. Elle compte, aujourd'hui, une vingtaine d'associations membres. Nos portes sont grandes ouvertes à toutes les bonnes volontés. Il faut noter la dimension sociale au sens d'appui à l'accès des populations les plus défavorisées aux infrastructures de bases comme objectif de la plate-forme. 


Par quelle approche inédite entendez-vous apporter du changement avec cette association en comparaison avec celles déjà existantes ?

Ayant été au cœur du processus ayant conduit à la signature du partenariat AMN et Seine Saint Dénis, les associations ont souhaité poursuivre le travail et donc d'accompagner la volonté ferme et sans ambiguïté du département qui veut aider notre pays. C'est ainsi qu'avec d'autres amis, nous avons décidé de créer cette dynamique autour de la nébuleuse associative comorienne du département. Le protocole en question dans son article 10, invite explicitement les deux partenaires, à travailler de concert avec les associations issues de la diaspora. Il a donc été convenu de signer entre les associations et le département, une convention de partenariat afin de permettre à ce dernier d'appuyer notamment financièrement les projets portés par les associations. Contrairement à d'autres associations, la plate-forme n'est pas un club de cadres ni d'intellectuels. Notre priorité est de faire en sorte que la différence dans cette diversité plurielle soit un facteur d'inclusion et non plus d'exclusion. La plate-forme est un outil au service et à la disposition des associations. Nous sommes disposés à les accompagner dans tous les sens du terme, de l'ingénierie projets à la recherche de financements.


Comment se prépare-t-on à un rôle pareil ?

Il faut, dans un premier temps, repenser le rôle des associations comoriennes du département et construire un espace de réflexion collective. Ensuite, organiser en partenariat avec des professionnels des cessions de formations au profit des associations membres de la plate-forme. Nous avons reçu l'année dernière à Paris Mr. Stany Gérard, responsable de l'ancien Programme de Co développement avec l'Union des Comores (PCUC). Avec lui, nous avons fait le bilan de son programme et avons appelé les autorités françaises et comoriennes à le renouveler. Ce dont acte. Un nouveau Programme Franco-Comorien de Co développement vient de remplacer l'ancien (PCUC). La coopération entre la France et les Comores veut appuyer la stratégie de coopération bilatérale sur la diaspora comorienne. Nous sommes en contact avec le secrétariat général français à l'immigration et à l'intégration afin d'avoir des échanges sur ce nouveau dispositif. Par ailleurs, avec le Conseil général, nous allons très bientôt, lancer un appel à projets en direction des associations membres de la plate-forme. Certains projets pourront, sous certaines conditions, bénéficier de subventions de la part du Conseil général.


Quel regard portez-vous sur les initiatives portées par la diaspora au profit des Comores ?

Nous avons, au sein de la plate-forme, des associations dont les champs et les modalités d'actions sont de plus en plus diversifiées. En cela, l'expérience de certaines associations peut être considérée comme exemplaire si l'on s'en réfère à des processus ayant abouti à la réalisation de grands projets. C'est le cas, entre autres, de l'Association de la Communauté Koimbanienne d'Europe (ACKE) qui a été à l'initiative d'une dynamique régionale sans précédent à Oichili et qui a permit à cette région d'avoir un réseau d'adduction d'eau potable. Notre plate-forme se veut donc le lieu de valorisation des actions de nos associations. Le processus de mise en place des communes ne peut être que salutaire car nos projets trouveront enfin des partenaires officiels. Et encore, il faut donner à ces jeunes communes tous les moyens nécessaires afin de leur permettre de jouer un véritable rôle d'interface. Il faut donc encourager le processus d'appui aux communes dans la maîtrise du fragile processus de décentralisation. Nous l'avons dit à plusieurs reprises notamment à l'AMN. Bref, notre pays a des potentialités, la diaspora aussi. De nombreux partenaires au développement sont visiblement prêts à nous aider. Il nous manque des interfaces, une organisation et une cohésion d'équipe.


Quelles sont les difficultés que vous rencontrez aux Comores dans la réalisation de vos projets ?

On ne peut pas dire que le soutien du gouvernement comorien aux projets portés par la diaspora est effectif. Or, aujourd'hui, nous sommes dans une approche de Co développement. Par conséquent, les populations bénéficiaires sont tenues de participer au financement de leurs projets. Notre gouvernement peut et doit dans ce cas se porter caution, voire s'engager à cofinancer, au moins, les grands projets. Nos associations se substituent visiblement à un Etat quasi absent dans tous les domaines. Il faut que nos autorités réfléchissent à la mise en place d'un dispositif destiné à accompagner des projets de grande envergure nationale, portés notamment par les associations issues de la diaspora.

 

Pouvez-vous nous annoncer la prchaine activité de la Plate-forme ?

De nombreuses activités sont prévues par la plate-forme et ses partenaires, dans le cadre de la prochaine édition Semaine de Solidarité internationale (SSI 2013) et qui se tiendront du 16 au 28 novembre à Sevran. En marge de cet évenemenet aura lieu, entre autres, un debat sur la startegie de structuration de la diaspora comorienne. Celle ci se doit d'être structurée et cohérente pour ainsi jouer pleinement son rôle de partenaire du développement et de la coopération solidaire entre la France et les Comores. Nous invitons les comoriens de France à participer massivement à cet évenement. Le programme vous sera décliner dans les jours à venir. 


Propos recueillis par la rédaction du site acke-koimbani.com